︎

Ces corps qui comptent

Ces corps qui comptent est une série basée sur le livre éponyme de Judith Butler. Elle se compose de 8 photographies d’1,15X1,45 m chacune, de jeunes entre 18 et 25 ans appartenant à des groupes de reprises de groupes musicaux de Corée du Sud (K-Pop). Les photographies ont été réalisées avec un appareil grand format et un objectif macro, exacerbant ainsi les détails de la peau. Poils, taches de rousseur, cicatrices, rides d’expression, maquillage, tous ces détails acquièrent des dimensions significatives dans l’image.
Cuerpos que importan

Cuerpos que importan es una serie basada en libro de Judith Butler del mismo nombre. Se compone de 8 fotografías, de 1,15X1,45 m cada una, de jóvenes de entre 18 y 25 años, pertenecientes a bandas tributos de grupos musicales de Corea del Sur (K- Pop). Las fotografías fueron realizadas con una cámara de gran formato, utilizando un lente macro, exacerbando así los detalles de la piel. Pelos, granos, cicatrices, líneas de expresión, maquillaje. Todos estos detalles adquieren dimensiones significativas en la imagen. 

Exposiciones

Museo de la Solidaridad Salvador Allende, Santiago, Chile (individual, 2011)
De madonna a Madonna, Centro Cultural Matucana 100, Santiago, Chile
Visiones Territoriales, Centro Cultural Palacio La Moneda, Santiago, Chile
II Antología de Fotografía Joven, Museo de Arte Contemporáneo, Santiago, Chile
V Mulier Mulieris, Museo de la Universidad de Alicante, Alicante, España






Museo de la Solidaridad Salvador Allende, 2011


Une série de photographies qui oscillent dans l’ambiguïté constituée par des signes qui se refusent à appartenir éternellement à certaines catégories particulières, qui empruntent leurs identités et posent à l’instant où se déclenche l’appareil photo. “Ces corps qui comptent” est un jeu de travestissement qui, pendant un moment, génère de la confusion et provoque le regard. Il neutralise la lecture de ce qui se montre comme réel, comme l’image de notre propre identité sexuelle, offre de fausses échappatoires et des connexions mortes avec la réalité. C’est une question ouverte au sein de la moralité visuelle d’une culture qui, discrètement et progressivement, tente de dépasser les limites de son propre langage.

Ces images s’offrent comme des points morts, comme un ensemble d’éléments qui ne peuvent être ramenés à la réalité comme un système ou une totalité formelle, puisqu’ils ne partagent rien en dehors du simple fait d’être à l’intérieur du même cadre photographique. Une caractéristique sans une forme linguistique qui le contienne. Un visage qui n’a pas de place dans notre imaginaire culturel, ni dans ses structures légales, ni dans sa constitution morale, mais qui tout à la fois séduit et exige sa place dans le monde.

Claudio Pizarro, texte d’exposition MSSA*